Depuis le 11 mai 2020, le port du masque est vivement recommandé dans l’espace public et obligatoire dans les transports en commun. Les professionnels de la petite enfance, les enseignants et les collégiens doivent s’y astreindre. Des masques grand public sont disponibles dans les pharmacies, la grande distribution et les bureaux de tabac.

D’ici le 1er août, il pourrait devenir obligatoire dans tous les lieux publics clos, a indiqué le président de la République, mardi 14 juillet.

Le port du masque de protection se généralise dans l’espace public, afin de limiter les risques de propagation du coronavirus SARS-CoV-2 à l’origine de la maladie Covid-19.

Le port du masque est préférable dans de nombreuses circonstances (pas obligatoire donc mais recommandé), il est obligatoire dans les transports en commun, les taxis, ou les VTC ne disposant pas d’une vitre de protection en plexiglas (annonce du gouvernement le 7 mai). Le masque peut aussi être rendu obligatoire dans certains commerces, à la demande des gérants. Des indications en demi-teinte, si l’on se réfère à l’avis de  l’Académie nationale de médecine (communiqué paru le 22 avril) selon lequel une “simple recommandation ne peut suffire, chacun devant se considérer comme potentiellement porteur du virus et contagieux, même quand il se sent en bonne santé”.

En tissu, chirurgical, FFP,  quels sont les différents types de masques ? Pour quel usage ? Où les trouver ? 

 

Nous étions en pénurie totale en mars, avril et mai 2020 et avons vu fleurir tardivement des massifs de masques dans nos magasins de proximité, les site web…

Vous pourrez effectivment trouver des masques à tous les prix, réutilisables, jetables, point sur les normes et les types de masques :

1/Masques Chirurgicaux ou anti-projections (jetables : dans les receptacles prévus à cet effet)

Un masque chirurgical est un dispositif médical (norme EN 14683). Il est destiné à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Il protège également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. En revanche, il ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air

On distingue trois types de masques :

  • Type I : efficacité de filtration bactérienne > 95 % d’un aérosol de taille moyenne 3 µm.
  • Type II : efficacité de filtration bactérienne > 98 % d’un aérosol de taille moyenne 3 µm.
  • Type IIR : efficacité de filtration bactérienne > 98 % d’un aérosol de taille moyenne 3 µm et résistant aux éclaboussures.

Un masque FFP est un appareil de protection respiratoire (norme NF EN 149). Il est destiné à protéger celui qui le porte contre l’inhalation à la fois de gouttelettes et de particules en suspension dans l’air. Le port de ce type de masque est plus contraignant (inconfort thermique, résistance respiratoire) que celui d’un masque chirurgical. Il existe trois catégories de masques FFP, selon leur efficacité (estimée en fonction de l’efficacité du filtre et de la fuite au visage). Ainsi, on distingue :

  • Les masques FFP1 filtrant au moins 80 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur < 22 %).
  • Les masques FFP2 filtrant au moins 94 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur< 8 %).
  • Les masques FFP3 filtrant au moins 99 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur < 2 %).

 

 

Les masques certifiés (chirurgicaux ou FFP2), issus des stocks constitués par l’Etat sont attribués aux soignants et aux agents de services publics. Ils leur sont distribués gratuitement, en fonction des besoins évalués par jour et par semaine, selon la disponibilité de chaque type de masque. aujourd’hui, vous pouvez  les acheter, ils sont en vente libre sur les sites web

Les malades, les cas contacts et les personnes à risques peuvent également bénéficier de dotations en masques chirurgicaux selon des ratios définis, sur prescription et présentation de leur carte vitale.

 

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2/ Le masque « alternatif » ou « grand public » à usage non sanitaire

Il appartient à la catégorie de masques à usage non sanitaire et est destiné à compléter les gestes barrières et de distanciation sociale. Ces masques répondent à des normes sanitaires spécifiques pour filtrer les gouttelettes infectieuses.

Deux catégories de masque ont ainsi été définies :

  • des masques à usage des professionnels en contact avec le public (ils filtrent au moins 90 % particules de 3 microns) destinés à être proposés à des populations amenées à rencontrer un grand nombre de personnes lors de leurs activités (caissiers, forces de l’ordre…) ;
  • des masques de protection à visée collective (ils filtrent au moins 70 % des particules de 3 microns) destinés à l’usage d’individus ayant des contacts occasionnels avec d’autres personnes dans le cadre professionnel. Ce masque peut être porté par l’ensemble des individus d’un sous-groupe (entreprise, service) lorsque les conditions de travail le nécessitent.

Un logo a été créé pour authentifier un masque grand public testé et validé par les pouvoirs publics.

Logos certifant les masques grand public

Ces masques grand public sont disponibles via différents circuits (pharmacies, grande distribution alimentaire, bureaux de tabac…)

Vous pouvez aussi fabriquer vous-même votre masque en tissu en s’appuyant sur les patrons et tutos mis en ligne par l’Association française de normalisation (Afnor), en complément  de son document technique (et un peu austère) destiné aux professionnels de la mode et du textile.

Les masques nous protègent-ils efficacement du coronavirus ?

Peu importe le type de masque, le risque de transmission indirecte existe toujours, par exemple en se frottant les yeux après avoir touché une surface contaminée par le SARS-CoV-2 sans se laver les mains par la suite. Sans compter que tous les masques offrent une protection plus ou moins garantie uniquement s’ils sont bien adaptés au nez et au contour de la bouche afin qu’il y ait le moins d’interstices possible.

Autrement, les masques chirurgicaux peuvent limiter les projections de gouttelettes, et donc diminuer les risques de contamination entre personnes. Mais la question est de savoir s’ils peuvent bloquer toutes les particules virales, comme le précise une étude parue dans la revue médicale Nature le 03 avril. Ses auteurs disant avoir « démontré l’efficacité des masques chirurgicaux pour réduire la détection des coronavirus dans les grosses gouttelettes projetées par la toux, en parlant, en éternuant (postillons) et dans les aérosols (gouttelettes plus fines de l’air expiré) ».

Les masques de protection respiratoire individuelle (FFP2) offrent l’avantage supplémentaire d’être plus sophistiqués en filtrant l’air inspiré et expiré, c’est pourquoi ils sont réservés aux soignants.

 

Qu’en est-il des masques en tissu ?

Les masques fabriqués avec du tissu, du papier, du coton, du polyester ou du plastique ne doivent pas être utilisés dans un cadre  médical. Etant donné qu’ils ne sont pas conçus selon les mêmes caractéristiques et normes que les masques à usage médical, ils ne répondent pas aux standards de qualité attendus par les professionnels de santé : ils n’atteignent pas le haut niveau de filtration des masques chirurgicaux ni de filtration de l’air des masques respiratoires. Ce qu’ont d’ailleurs rappelé la Société française des sciences de la stérilisation et la Société française d’hygiène hospitalière dans un communiqué commun.

Dans un document publié en juin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que l’efficacité d’un masque en tissu dépend en grande partie de l’étanchéité de ses tissus car ce sont eux qui filtrent les gouttelettes potentiellement contaminées par le Covid-19. Pour l’OMS, le masque doit comporter trois couches de tissus pour constituer une réelle barrière contre le virus.

 

Masque de protection contre le coronavirus© iStock

 

 

Quelles sont les bonnes pratiques liées à l’usage de ces masques ?

Outre le fait de respecter la durée d’utilisation, il est indispensable d’adopter certaines recommandations qui s’appliquent à tous les masque

Pendant le port du masque (quel que soit le type de masque), celui-ci ne doit pas être touché ou déplacé : chaque fois que l’on touche un masque usagé, le lavage des mains est obligatoire.

  • Avant tout, il est indispensable de se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydroalcoolique avant d’en mettre un, puis avant et après l’avoir enlevé.
  • Il faut l’appliquer de façon à recouvrir le nez et la bouche et veiller à l’ajuster au mieux sur son visage. Ne jamais le mettre en position d’attente sur le front ou sur le menton.
  • Après avoir bu ou mangé, le masque doit être changé, de même lorsqu’il est humide. Il doit par ailleurs être enlevé par derrière (par les lanières): il ne faut pas toucher le devant.

 

Une fois qu’on a porté son masque, que fait-on ?

 

  • Si le masque est jetable, mettez-le immédiatement dans un sac plastique à part bien fermé, tout comme les autres matériels sensibles que sont les gants et les mouchoirs usagés, à conserver 24 heures avant de le placer dans la poubelle générale.
  • S’il est lavable, isolez-le dans un sac en plastique (et pas dans votre poche ou votre sac) avant de le laver. L’Afnor recommande un lavage cycle coton à 60 °C, au moins 30 minutes. Et non, la méthode de la casserole d’eau bouillante n’est pas efficace pour désinfecter un masque.
  • Une fois le masque lavé, il est conseillé de le mettre au sèche-linge ou d’utiliser un sèche-cheveux « car il ne doit pas rester d’humidité ».
  • Enfin, une fois propre, il ne pas faut pas oublier de vérifier que le masque n’a pas été abîmé. « S’il a la moindre usure ou déformation, le masque doit être jeté car son efficacité n’est plus certaine. »

 

 

Pourquoi le port du masque ne dispense pas des mesures barrière ?

Les agences sanitaires sont unanimes : le port du masque est un geste barrière additionnel, qui ne doit donc pas remplacer ceux déjà connus (se laver régulièrement les mains, tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, nettoyer régulièrement les surfaces souillées, rester chez soi jusqu’à disparition des symptômes). Il s’applique en parallèle de la distanciation physique.

Ces mesures se complètent entre elles : le SARS-CoV-2 se propage par les gouttelettes émises lors de la toux ou des éternuements, peut-être par les aérosols viraux présents dans le souffle ou lorsque l’on parle (cette transmission par les aérosols n’est pas définitivement tranchée).

Mais le SARS-CoV-2 se propage aussi par les mains. Or, les masques ne couvrent pas l’intégralité du visage et il peut être difficile de se débarrasser du réflexe de le toucher (il ne faut pas se toucher les yeux par exemple). Le port d’un masque artisanal permet aussi d’éviter que les gouttelettes respiratoires n’atterrissent sur des surfaces et les contaminent.

Où se procurer des masques ? A quel prix ? Sont-ils remboursés ?

Depuis un décret du 23 mars, les collectivités locales ainsi que les acteurs privés, comme la grande distribution ou les pharmacies, ont la possibilité de commander et d’importer des masques, notamment de type chirurgical.

 

Pour les masques grand public en tissu

Les 22 000 pharmacies françaises ont été autorisées à vendre des masques alternatifs en tissu, fabriqués selon les normes Afnor. C’est aussi le cas des enseignes alimentaires de la grande distribution et des bureaux de tabac.

Le prix : entre 2 et 5 € en fonction de leur durée de vie. Le ministère a précisé que ce type de masques se prête mal à une régulation des prix : ils répondent à “des spécifications diverses, notamment en termes de nombre de lavages et donc de réutilisations, à une grande variété de tissus utilisés et à une hétérogénéité de leurs modes et donc de leurs coûts de fabrication (fabrication française ou étrangère, artisanat ou industrie, produit grand public ou création couture)”.

 

Pour les masques chirurgicaux

Les pharmacies sont autorisées à vendre au grand public des masques en papier à usage unique (masque chirurgical) issus de leurs propres stocks. Ceux issus du stock d’Etat doivent continuer à être distribués gratuitement aux professionnels de santé, selon la liste établie par le ministère de la Santé. Les malades, les personnes contacts et les personnes à très haut risque médical (immunodéprimées sévères, par exemple) peuvent également bénéficier gratuitement de ces dotations, en pharmacie.

  • Les personnes touchées par le coronavirus devront présenter leur prescription médicale, le résultat positif de leur test virologique et leur carte Vitale ;
  • Les cas contacts devront présenter leur carte Vitale. La délivrance de masques se fera sur indication de l’Assurance maladie via son téléservice dédié sur la plateforme Ameli Pro ;
  • Les personnes à très haut risque de développer une forme grave de la maladie du fait de leur état de santé, devront présenter une prescription médicale et leur carte Vitale.

Les buralistes et les enseignes de la grande distribution proposent aussi à la vente des masques chirurgicaux. La mesure d’encadrement de leur prix (plafonné par le gouvernement à 95 centimes d’euros toutes taxes comprises, l’unité, soit 47,50 euros la boîte de 50 masques) prend fin le 11 juillet, en même temps que l’état d’urgence sanitaire.

Les masques FFP2 restent réservés aux personnels de santé.

 

 

Selon un décret publié au Journal Officiel samedi 11 juillet 2020, le prix des solutions hydro-alcooliques et des masques reste encadré jusqu’au 10 janvier 2021.

Mardi 30 juin, la Haute Autorité de Santé (HAS) a donné son feu vert au remboursement d’un masque chirurgical produit par le laboratoire Majorelle. La commission d’évaluation des dispositifs médicaux “recommande que le masque chirurgical Assanis soit pris en charge pour les patients atteints de Covid-19 et les patients à haut risque de développer une forme grave d’infection” au coronavirus. Dans un communiqué, le laboratoire annonce “négocier avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) afin de fixer un prix de vente”.  Une fois le tarif établi, tarif fixé, ce masque chirurgical “sera le premier inscrit à la liste des produits et prestations remboursables”, indique l’Assurance maladie.

 

En prévision de la rentrée 

“Nous préparons la rentrée et il y a un risque de re-circulation du virus”, a indiqué Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Économie, lors d’une audition par la délégation aux entreprises du Sénat, mercredi 1er juillet. Aussi, face au risque d’une deuxième vague épidémique, les entreprises devront prévoir dix semaines de stocks de masques pour leurs salariés.

Pour en savoir plus : n’hésitez pas à nous contacter : contact@syncevent.fr

 

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